Bol disco

Bol disco
© Photo B. Reverdy Graphiste M. Safatly

mercredi 30 septembre 2015

Navrant destin pour "Karma Police"

Le site britannique de veille de la surveillance généralisée des internautes a publié un article sur de récents programmes d'espionnage de la population, suite aux documents révélés par Edward Snowden :

The Intercept, article du 25 septembre 2015
Sébastien Thibault

Parmi les infamies nombreuses auxquelles s'exposent les heureux sujets de la Reine au pays du "Live & Let Live", le programme "Karma Police", nommé éhontément d'après la chanson fameuse de Radiohead.

En résumé et en anglais voici en quoi consiste la forfaiture lancée en 2007 sans débat public au Royaume Uni :

*KARMA POLICE
KARMA POLICE enables Government Communications Headquarters to monitor people’s website browsing histories. The system was designed to provide the agency’s spies with the ability to view “(a) a web browsing profile for every visible user on the internet, or (b) a user profile for every visible website on the internet.” One document describing the function of KARMA POLICE explains that it can be used to “enter a website of interest and this will tell you who has been looking at it.” Once a website browsing record is entered into KARMA POLICE, it is retained for a period of between three and six months, the documents indicate.

mercredi 16 septembre 2015

Marvin the paranoid android

Très populaire en Grande-Bretagne, le Hitchhiker's Guide to the Galaxy ou H2G2 de Douglas Adams aura connu toutes les déclinaisons. Livre, feuilleton radiophonique, feuilleton télévisé, bande dessinée et enfin un film sur grand écran.
 
Extrait du film H2G2 de Garth Jennings sorti en 2005
L'un des personnages principaux de la saga, Marvin, le robot parano, Paranoid Android, est devenu l'objet d'une vénération insondable comme le désespoir dont il fait montre en toute circonstance. À l'époque du feuilleton télévisé, on l'a poussé à enregistrer quelques 45 tours d'electro pop et à vendre son image par le biais d'un fan club personnel, The Marvin Depreciation Society, toujours actif quelque part dans la galaxie.





La chanson de Marvin (Adams/Moore/Sinclair) 1981, disque Polydor.


En France, la trilogie en 5 volumes (sic !) est disponible chez Denoël sous le titre H2G2.
http://www.placedeslibraires.fr/dlivre.php?gencod=9782207261880&rid=
La meilleure traduction du titre original eût été Le Guide du routard de la Galaxie, mais le guide du routard s'y est opposé, craignant un précédent qui l'aurait dépossédé de la formule.

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez peut-être où acheter Radiohead OK Computer, le livre de Michel Delville ?

mardi 8 septembre 2015

La basse « Airbag » de Colin Greenwood






De la ligne de basse jouée par Colin Greenwood sur « Airbag », Bryan Beller a retranscrit la partition (document pdf en lien  là-bas). Difficulté suprême, elle contient plus de silences que de notes.
Imprévisibilité des silences, des blancs et des intervalles : héritées autant du krautrock que de l’ « Electric Miles » de la période Bitches Brew et On the Corner, ces microdistinctions sont le signe d’une musique génératrice de crissements, glissements et distorsions calibrées qui prend son origine dans le temps suspendu qui précède la désarticulation du poids lourd.
 Michel Delville, Radiohead Ok Computer, p. 30
Maquette : Matthieu Safatly


















Si vous avez aimé cet article, vous aimerez peut-être : où acheter Radiohead Ok Computer ?

jeudi 3 septembre 2015

Où acheter « Radiohead Ok Computer », le livre de Michel Delville ?


Quelques pistes à titre indicatif pour acheter Radiohead Ok Computer :
En librairie (liste non exhaustive) : le site Place des libraires vous indiquera quelle librairie du réseau en détient. Les parisiens peuvent compléter grâce au site Paris Librairies.
Vous pouvez bien évidemment commander chez votre libraire préféré.
Enfin, pour acheter directement en ligne : La Librairie.com

mardi 25 août 2015

Quelques questions à Michel Delville, auteur de « Radiohead Ok Computer »


Photo : Jos Knaepen

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir de travailler sur OK Computer en particulier ?
OK Computer n’est peut-être pas le meilleur album de Radiohead, mais c’est historiquement le plus important pour les raisons évoquées dans le livre. Je ne suis pas un fan inconditionnel du groupe et j’ai beaucoup hésité avant de vous proposer ce titre – jusque-là, je m’étais surtout intéressé aux années 1960 et 1970, et principalement à la musique instrumentale qui nourrit mes propres projets musicaux. Il se fait que j’étais en train d’écrire des morceaux pour un groupe d’electro-jazz au moment où j’ai entamé ce travail, et ça m’a amené assez naturellement à examiner les secrets de fabrique de Yorke & Co d’un peu plus près. Je m’étais assez peu penché sur le format « chanson » jusqu’à ce que je démarre l’écriture des premiers chapitres. Je me suis rapidement rendu compte que pas mal d’éléments de cette musique pourtant très (trop ?) familière m’avaient échappé et j’ai du apprendre à écouter l’album différemment.

Comment vous êtes-vous approprié la ligne éditoriale de la collection ?
J’aime beaucoup l’idée de « discogonie » – elle permet de se concentrer sur la « densité » de la matière sonore et d’analyser la genèse d’une œuvre sans se limiter à l’analyse musicologique pure et dure, d’une part, ou aux approches thématiques ou anecdotico-biographiques, d’autre part. C’est une contrainte intéressante qui incite à la rigueur dans les lectures rapprochées tout en offrant une liberté d’expression considérable. Et puis, c’est un livre qu’on peut lire en écoutant l’album, un peu comme ces bandes sonores que Cosey recommande pour les albums de Jonathan – enfin, là, je digresse…

Vers quelles sources vous êtes-vous tourné pour recueillir vos informations ? Tenez-vous de l’inédit ?
Il s’agissait surtout de trier l’information et d’établir une grille de lecture solide et cohérente. Vu le nombre de sites internet et de blogs spécialisés scrutant les moindres faits et gestes des membres du groupe, espérer révéler des infos fracassantes est voué à l’échec ! En revanche, j’espère avoir apporté un éclairage un peu particulier, en ratissant large en ce qui concerne les précurseurs, la question des influences et le contexte musical et extra-musical. J’estime que mettre en rapport J. G. Ballard, F.T. Marinetti, Roy Acuff, Can, Ralph Nader, Miles Davis, Hawkwind et Balzac dans ma lecture d’« Airbag » revient à créer de l’inédit sans pour autant partir à la recherche d’anecdotes croustillantes.
 
Que reste-t-il d’un tel album quand on l’a étudié sous toutes les coutures pendant des mois ?
Après avoir écouté et réécouté un disque des dizaines de fois avec le soin et l’attention que ce genre d’exercice exige, on pourrait s’attendre à une réaction de rejet, de saturation, voire d’écœurement. Et pourtant il n’en est rien, le disque continue de fréquenter régulièrement mes platines. Je suppose que ça prouve qu’OK Computer résiste à l’épreuve du temps, du moins en ce qui me concerne !

Avez-vous des souvenirs de Radiohead en concert ?
Une seule fois. C’était à Arras en 2008, avec Sigur Rós en première partie. Un excellent concert mettant en évidence mon album favori, In Rainbows. Leur prestation m’a procuré des sensations fortes et durables. Cela dit, les documents live abondent sur Youtube et ailleurs sont infiniment plus utiles et lisibles dans le cadre d’une analyse musicale à proprement parler.

Sauriez-vous brancher les pédales d'effets de Jonny Greenwood les yeux bandés ?
Je ne pense pas — le seul élément de son attirail que je possède est la Small Stone...



Où acheter Radiohead OK Computer, le livre de Michel Delville ?

mercredi 19 août 2015

Nouvelle parution : « Radiohead Ok Computer »


Le 3 septembre 2015 dans les meilleures librairies, le nouvel opus discogonique :

« Radiohead Ok Computer » de Michel Delville


OK Computer s’est imposé comme un des points culminants de la culture musicale des années 1990. C’est aussi l’album qui fait entrer Radiohead dans le cercle très restreint des musiciens dont on a souligné la capacité de réaliser la synthèse créative de leur époque, celui qui leur a permis d’accéder au statut enviable de groupe « exigeant » adulé par un large public.

Dès ses débuts, Radiohead a fait de l’expérimentation sonore une de ses marques les plus distinctives. Établir la discogonie de OK Computer, c’est avant tout s’attarder sur la matière sonore non pas en tant que fin en soi mais dans la perspective d’une analyse des relations étroites qu’elle entretient avec le contenu musical et thématique du disque.

Michel Delville enseigne à la Faculté de philosophie et de lettres de Liège. Spécialiste de littérature anglaise et américaine contemporaine, il est l’auteur de très nombreux ouvrages parmi lesquels « Frank Zappa, Captain Beefheart, and the Secret History of Maximalism », et a participé à l'ouvrage collectif Boucle et Répétition.


Prochaines parutions en 2016 :
« Robert Wyatt Rock Bottom »
« My Bloody Valentine Loveless »


Où acheter Radiohead Ok Computer, le livre de Michel Delville ?

mercredi 18 mars 2015

What’s next?


Après Radiohead OK Computer et Robert Wyatt Rock Bottom à paraître à l’automne prochain, Densité est fière de vous annoncer la discogonie de Loveless du My Bloody Valentine !
Guillaume Belhomme en assurera la rédaction pour une parution en 2016.